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Adios Chili

Publié le par jusquau-bout-de-nos-reves

Arrivé au Chili, et plus précisément dans le désert d’Atacama, le plus aride de notre planète, d’une superficie de 105 000 km2, ici par endroit il n’a pas plu depuis 80 ans et la ville d’Arica bas le record avec 0,8 mm de précipitation par an. Nous nous posons à San Pedro d’Atacama, une petite ville hyper touristique mais super agréable située à 2436 M d’altitude, qui a su garder son authenticité, entouré de nombreux volcans dont le Licancabur culminant à 5916 m et se trouvant à seulement 30 km. Elle est surtout le départ de nombreuses excursions.

Nous y restons 5 jours pour visiter les merveilles que nous offrent cette partie du Chili en commençant par son Salar, d’une superficie de 320 000 ha, il est le troisième plus grand au monde, nous nous attendions à un salar blanc à perte de vu et découvrons en fait un endroit chaotique et hostile formant des reliefs d’une hauteur d’environ 50 cm, comme des vagues pétrifiées, pointues et dures comme du béton.

Adios Chili
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Ce salar cache plusieurs lagunes comme celle de Chaxa où nous pouvons observés trois sortes de flamants roses (chiliens, andins et James), qui viennent se nourrir d’artémias (famille de la crevette). La lagune Cejar et la lagune Piedra, seule autorisée à la baignade, restera pour nous la plus fabuleuse et sensationnelle, adorée par les enfants, car sa teneur en sel nous permet de flotter comme sur la mer morte. La lagune Tébenquiche est une croute plate de sel recouverte de quelques centimètres d’eau permettant de la traversée. « Los Ojos del Salar » qui sont deux trous d’eau douce parfaitement circulaires. Ce salar nous a agréablement surpris. Nous visitons ensuite la Vallée de la lune mélange de roches et de dunes.

Adios Chili
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Le dernier soir, nous nous offrons un cours d’astrologie, par la visite de l’observatoire SPACE tenu par un français Alain Maury. Durant 3 heures, nous apprenons énormément (avec beaucoup d’humours) dans un lieu réputé pour être vierge de toutes pollutions lumineuses. Avec ses 9 télescopes, nous apercevons Saturne, plusieurs nébuleuses, la « boite à bijoux »… La grande ourse est aussi présente mais à l’envers, une très belle voie lactée et la croix du sud que nous ne pouvons observer que dans l’hémisphère sud.

A San Pedro, c’est installé un excellent boulanger et apprécions son excellente baguette, ses pains aux chocolats et ses pains aux raisins, miam, miam….

Nous quittons San Pedro pour les Geysers de Tatio à 100 km de là, où nous passerons une nuit plutôt perturbée par l’altitude à 4321 M.

Les geysers étant les plus actifs au levé du jour, nous nous lèverons donc à 5 h du matin avec 2° dans Capucin et -10° dehors.

Ce champ est le troisième au monde avec une quarantaine de geysers d‘où sort l’eau à 85° sur environ 2 mètres de haut suivie de fumerolles pouvant atteindre 15 mètres de haut et 60 sources chaudes sur 3 km2. Le spectacle est étonnant et impressionnant, après 10 h tout a disparue. Nous profitons également de la piscine d’eau chaude pour nous seul car, comme souvent, premiers arrivés et derniers partis.

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Changement de décor, la mine de Chuquicamata qui se trouve être la mine de cuivre à ciel ouvert la plus grande du monde de part sa taille et non par sa production avec ses 5 km de long, 4 km de large et 1 km de profondeur où évoluent 90 camions portant chacun 380 tonnes de roches et consommant 180 litres de gasoil à l’heure, coutant chacun 4000000 d’euros pour une durée de vie de 7 à 10 ans, chaque pneu font 4 mètres de hauteur, coutent 30 000 euros pour une durée de 8 mois. L’exploitation a commencé en 1915 et produit 1500 tonnes de cuivre par jour pour 500 000 tonnes de roches extraites. Elle emploie 16000 ouvriers, travaillant 24 H sur 24. D’ici 5 ans, l’exploitation sera souterraine avec des tapis roulants qui remplaceront les camions réduisant ainsi la pollution de 90%.

Chuquicamata est aussi une ville de 25000 habitants qui fut abandonnée en 2008 par mesure de sécurité car elle se trouve trop près de la mine. Sa population fut installée à Calama à 16 km de là. Elle est conservée intacte depuis ce jour.

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Petite halte à Chiu-Chiu afin d’admirer son église San Francisco datant de 1675 avec ses portes en bois de cactus maintenue par des lanières de cuir de lama.

Nous rejoignons le Pacifique par Tocopilla et remontons la cote sur 200 km pour arriver à Iquique.

Iquique ville de 226 000 habitants coincée entre falaise et le Pacifique, et surtout une colossale dune de sable haute de 200 mètres qui semble prête à l’engloutir, possède une zone franche qui pour nous n’a aucun intérêt car cher. Le centre est composé de maisons coloniales datant de 1900 bien restaurées, de toutes les couleurs.

Adios Chili
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Non loin de là, Humberstone, classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco, ville fantôme depuis 1960 et sa mine de salpêtre que l’on peut visiter où tout est rester en l’état : école, théâtre, piscine, place, marché, ateliers… Tout se visite mais attention aucunes normes de sécurité existent des tôles rouillées qui pendent, des trous un peu partout et des bâtiments fatigués. Cette visite est intéressante, les enfants ont pu découvrir les anciens jeux fait de fil de fer, vieux pneus et boites de conserves.

Situé 40 km plus loin, se trouve le « Gigante de Atacama » sorte de représentation humaine de 86 mètres de haut sur le flan d’une montagne datant de 1000 à 1400 ans après J-C. Nous respectons les croyances de chacun, mais restons un peu septique devant ce géoglyphe au contour de pierre.

Adios Chili
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Nous aurions aimé quitter le Chili, sans parler de problème mécanique, mais en montant la Cordillère des Andes vers la Bolivie (4300 m d’altitude), en pleine côte, une grosse fumée sort du moteur, l’aiguille de température d’eau dans le rouge et à peine le temps de se serrer Capucin cale. Diagnostic : la pompe à eau que nous avions changé, pour plus de sécurité avant le départ, fut littéralement éventrée (merci Oscaro). Heureusement nous avions pris l’ancienne donc séance de mécanique au milieu de la route. Problème : n’ayant que de l’eau du robinet, nous sommes obligé de faire marche arrière (550 km) pour trouver du liquide de refroidissement antigel car la Bolivie s’est souvent -15° C la nuit. Faut il croire que la Bolivie ne veut pas de nous ?

Deux jours plus tard, nous reprenons l’ascension des 150 km et passons enfin en Bolivie après deux heures de paperasses, coté bolivien, très différent de notre premier passage.

Nous quittons définitivement le Chili où nous avons rencontré des gens aimables, serviables comparable en Argentine, une incroyable diversité de paysage, ses volcans, ses parcs, son désert et l’océan Pacifique.

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beaux paysages et mignones oiseaux. merci votre article, bonne journée
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