Canada de l'Ouest

Le mercredi 9 avril, nous passons la frontière du Canada, notre 18 ème et dernier pays, pour la première fois cela se passera en drive, c’est à dire, nous ne descendons pas du véhicule, cela ressemble à un péage. Aucun tampon de sorti des USA, c’est le Canada qui transmettra notre date de sortie via le papier vert remit lors de notre entrée aux USA. Il n’y a aucun papier pour Capucin et encore moins de fouille.

Ce pays est 18 fois plus grand que la France contre 17 pour les USA, et compte 35 millions d’habitants. Il se divise en 10 provinces. Nous repassons en kilomètre, en litre, en degré Celsius. La monnaie est le dollar canadien, 1 euro vaut 1,50 dollar. Quelques inscriptions en Français notamment au supermarché où les produits sont dans les deux langues. Mais ici, dans la province de la Colombie Britannique, la langue officielle est l’anglais. Le gasoil est d’environ 1 euro le litre. En ce qui concerne la nourriture, plusieurs voyageurs nous avaient annoncés qu’elle était chère, hors nous trouvons certains produits moins chers qu’aux USA à notre grande surprise et dans l’ensemble le budget restera plus que correct.

En fin d’après midi, nous sommes à Vancouver, qui a accueilli les JO d’hiver en 2010. C’est une ville encombrée même à 16h30, avec beaucoup de feux tricolores, ce qui ne nous motive pas pour en faire la visite, de plus nous ne sommes pas venu à l’Ouest du Canada pour ces grandes villes mais plutôt pour sa nature et aussi atteindre l’Alaska.

Le lendemain, nous y faisons tout de même un tour rapide avec Capucin car les parkings sont inadaptés et chers. Bref pas grand chose à dire.

Nous mettons trois jours pour atteindre Prince George et 800 km dont les 200 premiers kilomètres sont superbes et rencontrons des paysages typiquement canadien : montagnes, sapins, neige. Les 600 autres n’ont aucun intérêt.

Prince George est une ville très laide et très industrielle. C’est d’ici qu’un aller – retour de 1500 km nous fera atteindre l’Alaska.

La route qui mène vers Hyder en Alaska, est bordée d’immenses forêts de sapin et de bouleaux à perte de vue où chaque village traversé possède son industrie du bois. Faut dire que toutes les maisons canadiennes sont faite de ce matériau renouvelable, très bien géré au Canada.

Si nous avions aperçu le printemps, il y a peu de temps, aux USA, ici, à la mi avril, c’est encore l’hiver, il y a beaucoup de neige, les lacs sont gelés, les rivières charrient des blocs de glace et à une trentaine de kilomètre de notre but, nous pouvons admirer le magnifique Bear Glacier (glacier de l’ours).

Le 14 avril, nous passons en Alaska, au plus au Sud du plus grand état des Etats Unis. La partie Nord étant à plus de 2000 kilomètres plus au nord, ne fera pas partie de notre itinéraire, car nous n’avons ni le temps, ni le climat à notre avantage.

Nous sommes venu à Hyder pour toucher du doigt l’Alaska et par la même occasion voir le Salmon Glacier (glacier du saumon) à 37 kilomètres de ce charmant petit village. Nous changeons également de fuseau horaire et sommes à 10 heures de décalage avec la France. Malheureusement, déception, après un kilomètre, la route qui mène au glacier est totalement enneigée.

Vu la distance et nos équipements de plagiste, nous abandonnons l’idée d’y aller et passerons une nuit dans ce petit village, que nous pensions paisible, hors, jusqu’à deux heures du matin, une bande de jeunes, un peu éméchés, en ont décidé autrement. Seule consolation, des hurlements de loups.

Nous pensions aussi voir des ours et des saumons, mais la meilleure période est en Juillet – Aout. Un jour peut être nous reviendrons.

Les habitants du village ont vu leur premier ours de l’année la veille. C’est une période où ils sont affamés et dangereux.

Même si notre séjour a été de courte durée en Alaska, nous ne sommes pas déçu d’y être venu et faisons, maintenant, marche arrière jusqu’à Prince George.

Il n’y a aucune douane américaine, par contre une douane canadienne existe pour rentrer à nouveau dans le pays, elle nous demandera les passeports et nous posera quelques questions.

Sur la route, Stéphane et Hugo, aux avant postes, aurons la chance de voir traverser un nounours noir (mais pas en peluche).

Le 18 avril, nous quittons la province de la Colombie Britannique et entrons à Alberta dans les rocheuses Canadienne et plus précisément à Jasper, parc national depuis 1907, d’une superficie de 10 878 Km2, c'est aussi le nom d'une petite ville de 4000 habitants. Le droit d'entrée est de 20 dollars canadien par jour, nous sommes aussi surpris de voir qu'il existe un permis de 10 dollars canadien pour faire un barbecue, et bien d'autres. De nombreuses ballades sont possibles autour de cette charmante ville, malheureusement une grande partie est inaccessible en raison de la neige.

Nous traversons ensuite la Promenade des Glaciers, nommé l'une des plus belles au monde, d'une longueur de 230 Km, elle traverse le parc de Jasper et celui de Banff, parc national depuis 1885, c’est le plus vieux et le plus fréquenté du pays, sa superficie est de 6 641 Km2. Ici aussi une ville, plus importante, avec plus de 7000 habitants qui possède aussi sa station de ski chic, porte le même nom que le parc.

Cette route incroyable traverse des paysages fabuleux avec des hauts sommets, des grandes forets de sapins, des lacs aux eaux turquoises (en été seulement) pour nous se sera ballades sur les lacs gelés, il y a aussi énormément de glaciers, dont le Athabasca situé à plus de 2000 mètre d'altitude où il y fait un froid pas possible. Il est tellement enneigé que nous avons du mal à voir la glace bleutée.

La chose que nous avons du mal à comprendre, c'est que ce glacier est géré par une société privée, elle permet, avec d'énormes bus, de rouler dessus en longueur de journée. C'est l’attraction principale du parc mais surtout un très bon business à 50 $ par personne. Cette société gère aussi un téléphérique, des ballades en bateau, et prochainement un promontoire au dessus du vide d'une beauté plus que discutable.

Bref, avec plus de 6 millions de visiteurs par an, ça rapporte gros.

Dommage, que les 2 plus beaux parcs du Canada aient fait ce choix là, d'autant que le glacier Athabasca a reculé de 1500 mètres ses 100 dernières années.

Nous prenons, maintenant, la direction de Calgary.