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En passant par la Bolivie....

Publié le par jusquau-bout-de-nos-reves

En direction du Pantanal sud, nous nous arrêtons à Bonito où malheureusement nous ne pouvons profiter de ses eaux réputées claires et transparentes car il pleut beaucoup depuis une semaine. Nous visitons, toute de même, sa grotte et son lac couleur bleu turquoise. Dû au mauvais temps, le spectacle n’y était pas.

Pour profiter au maximum du sud du Pantanal, nous empruntons un chemin de 120 km de long « Estrada Parc do Pantanal » très boueux (merci la propulsion et les roues jumelées, Capucin a super assuré), 70 ponts en bois et à mis parcourt, nous traversons le fleuve Paraguay à bord d’une barge, unique moyen de continuer pour 24 euros et 5 minutes.

Il n’y a quasiment pas d’eau, tous les ponts sont asséchés, quelques marres subsistent d’où une concentration très importante de caïmans mais aussi sur les chemins. Autres bestioles à profusions « les moustiques » nous nous plaignons du nord mais alors là, oublié le pipi dehors, fermé les vitres en dessous de 10 Km/heures et prendre vite des photos sinon attaque assuré de 50 moustiques au moins en à peine 10 secondes. Le détour en valait quand même la peine, nous apercevons des singes, des capivaras, des perroquets, des perruches et beaucoup de toucans qui nous fascinent toujours autant par leur comportements.

 

En passant par la Bolivie....
En passant par la Bolivie....

Nous arrivons à Corumba, ville frontière avec la Bolivie que nous devons traverser avant d’atteindre le nord de l’Argentine et Salta, où nous y passerons 4 jours et voilà en gros pourquoi :

Sorti du Brésil OK.

Entré au poste d’immigration bolivien avec une certaine appréhension, car nous avons entendu dire que la police était corrompue, à voir…

Ici l’ambiance est radicalement différente, comparé à toutes les autres frontières, bâtiments et bureaux vétustes, portraits jaunis au mur, carte du pays fanée, musique au son très mauvais, douaniers peu aimables et pas souriants.

Nous obtenons sans problème nos tampons et le papier d’autorisation de circuler pour Capucin.

Nous avançons 25 Km, et là, 1er contrôle policier avant un péage, il nous demande un autre papier «ordre de transit » du véhicule que nous n’avons pas mais que nous pouvons obtenir contre 10 bols (1,10 euros) ou faire demi tour et le faire au commissariat. Flairant l’arnaque et n’ayant de toute façon pas d’argent, nous sommes contraint de revenir à la frontière.

Nous essayons 4 distributeurs de billets, sans succès et carte invalide. Sachant qu’au Brésil, notre carte fonctionne, la seule solution est d’y retourné. Mais, problème, un laps de temps de 24 heures est nécessaire pour pouvoir quitter la Bolivie.

Chose étrange pour une frontière, les bureaux ferment de 20h à 8h du matin, mais le passage est libre. Nous profitons donc, après 20h de repartir, dans l’illégalité, à Corumba pour tirer de l’argent.

Et là, carte invalide.

Le lendemain, nous passons la journée à trouver une solution, nous envoyons un mail au banquier et décidons de changer d’itinéraire en passant par le Paraguay, car nous avons de l’argent de ce pays. Seul hic, un péage de 20 réais au Brésil, somme que nous n’avons pas, nous verrons bien. Mais auparavant, nous devons nous remettre dans la légalité, pour cela retourner à la frontière bolivienne avant 8h du matin pour ensuite faire les démarches.

Avant de prendre la route vers le Paraguay, nous faisons une dernière tentative à la banque et là surprise ça marche. Merci Mr le banquier.

Nous décidons alors de reprendre le parcourt initial mais nouveau hic, nous devons attendre encore 24 h avant de repasser en Bolivie. Nous en profitons pour avancer sur l’école.

Le 4ème jour, nous refaisons toutes les démarches (le douanier commence à nous connaître) et rencontrons, en début d’après midi, une famille française très sympas avec qui nous passerons le reste de la journée et la nuit pour se quitter le lendemain eux finissant leur démarche en Bolivie.

Petite parenthèse sur cette frontière : Etant surpris de l’affluence de boliviens (500 par jours) et ayant le temps, nous nous renseignons auprès d’un douanier brésilien qui nous explique ceci : le salaire minimum d’un bolivien est de 800 bols (soit 90 euros), et ayant du travail pour eux à São Paolo, des agences de voyage boliviennes leur avance les frais de transport. Ces personnes déjà endettées et n’ayant qu’une autorisation de 30 jours, sont exploitées et ne peuvent retourner dans leur pays. Elles deviennent alors des clandestins et grossissent les favelas.

Au matin du 5ème jour, nous partons au commissariat chercher notre fameux papier et ici le tarif sera de 50 bols. L’arnaque n’était finalement pas là où nous pensions et n’avons pas d’autre choix que de payer (ce ne sera que le début d’une corruption bien ancré dans ce pays) mais nous pouvons maintenant continuer « avec sérénité » notre route.

En passant par la Bolivie....
En passant par la Bolivie....

Sur les route de Bolivie « mode d’emploi » :

1er contrôle policier nous avons tous les papiers mais veut uniquement voir l’intérieur de Capucin

1er péage de 25 bols et nous nous apercevons, un peu tard, que nous avons payé l’allé retour au lieu d’un allé simple

2ème contrôle policier nous leur présentons tous les papiers qu’ils tamponnent et demande 20 bols. Là dessus, Anne Paule pète un câble et demande des explications qu’ils sont incapables de donner et nous laisse passer. Et alors là nous doutons de leur crédibilité et commençons à comprendre leur manège.

Le lendemain, 3ème contrôle, et nouveauté, une corde est tendue en travers de la route tenue par un villageois. Les policiers sont là pour tamponner les papiers et pour baissé la corde, nous demande une participation de 90 bols que nous refusons mais nous proposons 2 bols qu’ils acceptent et la corde s’abaisse.

Plus loin, ce sera 3 bols pour le fond social de la commune.

Au bout du compte, nous prenons tout cela à la rigolade et finissons par arriver à Santa Cruz de la Sierra (mis parcourt) où nous faisons une petite halte.

De Santa Cruz à la frontière argentine, nous passons trois nouveaux péages, une corde mais baissé et des contrôles policiers plutôt sympas.

En passant par la Bolivie....
San José de Chiquitos Une des mission jésuite en Bolivie

San José de Chiquitos Une des mission jésuite en Bolivie

Santa Cruz de la Sierra

Santa Cruz de la Sierra

Sachant qu’il est difficile d’avoir du gazoil pour les étrangers (plaque d’immatriculation), le principe est de se garer à 100 mètres de la station (hors des caméras) et venir avec ses bidons. De cette façons, nous payons le litre 0,41 centimes d’euros contre 1,20 euros si directement servi dans le véhicule. Nous prenons alors 40 litres de gazoil que nous mélangerons avec celui pris au Brésil, car ici la qualité à réputation d’endommager les moteurs. Même s’il n’est pas cher nous prenons juste le nécessaire.

Nous parcourons 1200 km, coté Est de la Bolivie, avec de très bonnes routes asphaltées mais des paysages sans grand intérêt. Le contact avec la population a été plutôt distant, sourire difficile et dialogue quasi inexistant. Nous n’avions jamais rencontré ça pour le moment, et profitons pour décerner la palme du meilleur accueil au Brésil où nous avons effectués plus de 8000 Km, fait beaucoup de rencontres sympathiques avec des gens souriant et prenant le temps de discuter mais c’est un pays qui reste cher pour les produits du quotidien et surtout pour les véhicules, pour exemple : une FIAT UNO neuve à 15 000 euros, un 1000 CBR année 2012 à 23 000 euros. Nous nous sommes jamais senti en insécurité contrairement à ce qui se dit sur le site du gouvernement pour les voyageurs plutôt alarmiste. Nous avons beaucoup aimé ce pays que nous n’avons malheureusement pas pu faire en entier vu les longues distances.

Nous devons faire l’Ouest de la Bolivie pendant au moins trois semaines, et espérons avoir de meilleurs contact et rencontres.

A SUIVRE….

Parcourt complet effectué au Brésil

Parcourt complet effectué au Brésil

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A
toujours de superbes photos,nous voyons que l'aventure n'est pas toujours simple,heureusement vous savez sauter à la corde,pratique pour éviter de payer le passage!!!!félicitation à capucin qui passe l'épreuve des pistes avec brio,et bravo aux enfants qui doivent trouver dur d'étudier dans ses conditions,ils auront mérité le passage dans la classe supérieure. connaissant bien le CNED nous leur souhaitons bon courage.nous vous souhaitons de continuer votre voyage sans trop de problèmes et attendons toujours de vous de bonnes nouvelles;bises à vous quatre.
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